Environ 20 % des condominiums disponibles dans le Grand Montréal seraient présentement mis en location par leur propriétaire. Cette tendance est aussi observée en périphérie des grandes villes et en région. Ce n’est pas étonnant : la location de condo peut être très lucrative !
Mais louer un condo n’est pas comme louer une maison. Si ce type d’investissement immobilier vous intéresse, lisez ce qui suit afin de mieux comprendre cet univers.
Des règlements qui peuvent tout changer
Avant de signer le contrat d’achat, vérifiez si vous avez vraiment le droit de louer cette copropriété. Aussi, selon les règlements du syndicat de l’immeuble, vous pourriez devoir habiter l’unité 1 ou 2 ans avant d’avoir le droit de louer. Certains immeubles interdissent également la location à court terme afin de conserver la quiétude des résidents. Il peut être aussi interdit de posséder des animaux ou fumer à l’intérieur de son unité. Ces points rétrécissent le bassin de locataires intéressés.
Combien devez-vous charger ?
Calculer d’abord le montant que vous déboursez en hypothèque, en frais mensuels de condo, en assurances et en taxes municipales et scolaires. Idéalement, le total de ces dépenses devrait être épongé par le prix du loyer (ou s’en approcher). Vous pourrez toutefois monter (ou devrez descendre) le prix selon les caractéristiques de la propriété (est-elle bien située ? est-elle près des transports en commun ? la construction est-elle récente ? etc.)
Qu’arrive-t-il en cas de dommages matériels ?
Le locataire a l’obligation de réparer les dommages en cas de dégradation du logement. Toutefois, il sera exonéré s’il prouve que les dommages ne sont pas causés par sa faute. Habituellement, les petits trous dans les murs, les égratignures sur plancher ou autres légers bris ne seront pas facturés aux locataires. Dans le cas de bris dans les parties communes (lounge, terrasse, gym, etc.), le copropriétaire est responsable de son locataire.
Vérification du locataire
Par ailleurs, avant de signer un bail, mieux vaut procéder à l’analyse du locataire. Il est possible de faire une enquête de crédit (il faut lui demander son autorisation) et vérifier son dossier au Tribunal administratif du logement du Québec (s’il y a lieu). N’oubliez aussi pas de confirmer l’identité de celui-ci par des pièces d’identité avec photo. Toutefois, la loi est très stricte : toute forme de discrimination dans le choix des locataires est sanctionnée.
L’importance de gérer ses locataires, sinon gare au syndicat !
Dans les grandes bâtisses, il y a souvent une entreprise externe qui gère l’immeuble et un système de caméras de surveillance. Le tout dans le but d’assurer un lieu de vie sécuritaire et agréable pour tous. Les immeubles de copropriétés sont aussi habituellement occupés par plusieurs copropriétaires résidents qui peuvent donc observer si vos locataires se comportent civilement. Ainsi, si par exemple votre locataire ne ramasse pas les besoins de son chien devant l’immeuble, s’il est bruyant ou fume à l’intérieur malgré une interdiction, vous recevrez des amendes. En effet, votre locataire est sous votre responsabilité.
Demander l’aide d’un courtier
Les courtiers immobiliers ne s’occupent pas seulement de la vente et achat de propriétés. Certains prennent également des contrats en location. Ils sont les mieux placés pour dénicher de bons locataires, procéder aux visites, expliquer les aspects positifs du logement ou encore faire signer adéquatement les documents. Faites appel à leurs services !
La location de votre condo pourrait vous donner la piqûre et vous pousser à acquérir d’autres copropriétés dans le but de les louer. Certaines personnes gagnent entièrement leur vie avec ce type d’investissement. À vous de voir si cela vous convient !